Se lancer dans le business de l’e-cigarette et de ses produits dérivés
La cigarette électronique est un produit attendu comme celui qui va mettre en accord les fumeurs et les non-fumeurs. Elle est considérée par beaucoup comme un moyen efficace de guérir progressivement les addictions au tabac, plus précisément à la nicotine, jugée nocive pour la santé des fumeurs actifs, mais aussi des passifs. Tout un business s’est monté autour de ce produit, et il envahit même de plus en plus les cafés et même les rues de certaines grandes villes.
Les bonnes questions à se poser
Avant de se lancer dans tout business, il est nécessaire de bien définir son marché et surtout son produit. Techniquement, une cigarette électronique c’est quoi ? Et bien, le dispositif utilisé par la vapoteuse (autre nom de l’e-cigarette) est extrêmement simple à comprendre. Il s’agit d’un tube dans lequel se loge une résistance alimentée par une batterie à laquelle est associée une cartouche d’e-liquide. La production de cette fameuse vapeur parfumée vient de la résistance qui va faire chauffer le liquide aromatisé jusqu’à ce qu’il réalise l’effet désiré. C’est cette vapeur qui doit substituer à la fumée de la cigarette normale. C’est dans ces e-liquides que sont ajoutées des doses de nicotines et d’autres éléments pour soigner les addictions, combattre le feu par le feu en somme. Un fait bon à savoir quand même : les utilisateurs d’e-cigarettes préfèrent le terme de vapoteur à celui de fumeur en ne voulant pas qu’ils soient mélangés dans le même panier.
Une fois que l’entrepreneur a maîtrisé ou au moins assimilé les bases de son produit, il doit faire un état des lieux du marché dans lequel il veut se lancer. Il faut savoir que pour le marché de l’e-cigarette, son apogée a été surtout atteint entre 2013 et 2014 alors qu’elle commençait à devenir un phénomène de mode. Elle a connu ensuite une crise qui a couté cher à beaucoup de commerçants, mais beaucoup restent encore debout. D’après les chiffres, l’e-cigarette compterait au moins 1,2 million d’utilisateurs quotidiens et le marché est en augmentation de 5 à 10 % en 2017, une renaissance qui a généré la modique somme de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est la politique antitabac qui joue et qui va continuer à jouer en faveur de l’e-cigarette, notamment avec l’organisation du « Moi(s) sans Tabac » qui a bien marché en 2016 : le paquet neutre et le paquet à 10 euros. Ces facteurs pourront peut-être porter les chiffres à 500 millions en 2020. Il s’agit d’une perspective de croissance, mais qui, pourtant, laisse les professionnels du domaine très sceptiques.
Ouvrir une boutique physique
Ouvrir une boutique c’est avant tout se créer son entreprise. Et comme pour toutes les autres sociétés, le propriétaire doit tout d’abord étudier toutes les règles juridiques liées à la création. Il doit en, en premier lieu, choisir sa forme juridique qui dépend de l’envergure et du chiffre d’affaires potentiel. En effet, s’il préfère monter une petite firme avec un chiffre d’affaires pas trop élevé, il est préférable de lui donner le statut d’autoentreprise. En outre, avec un chiffre d’affaires plus élevé ou encore pour les établissements créés avec un ou plusieurs associés, il faut alors penser aux SARL, SAS et autres. Cette étape reste indispensable pour démarrer une activité de ce genre. Sinon, on peut plutôt opter pour une franchise. Les grandes enseignes qui marchent déjà proposent aux entrepreneurs de porter leur marque et d’ouvrir des boutiques franchisées. Faire partie d’une franchise peut beaucoup aider dans le succès d’une boutique, mais libre à l’entrepreneur de choisir où il voudrait se positionner.
Encore une fois, avant de se lancer dans tout projet de ce genre, il est toujours conseillé de rédiger un business plan au préalable. Faire des études et des analyses du marché ainsi que des stratégies de vente et de positionnement sont des étapes essentielles. Par conséquent, le lieu d’implantation du magasin doit faire l’objet d’une attention particulière parce qu’il serait illogique de vendre dans un quartier déjà saturé par exemple. Chaque quartier est un marché potentiel, mais il faut déterminer le profil de ses habitants : sont-ils vraiment des clients potentiels et est-ce qu’ils sont réellement intéressés par l’e-cigarette ? Et quelle gamme ils préfèrent ? Et pour se démarquer de la concurrence, rien de tel que de proposer des produits uniques et originaux. C’est par exemple le but de la franchise. La boutique de cigarette électronique pourrait devenir le distributeur exclusif d’une marque d’e-liquide spécifique. Quoi qu’il en soit, la marchandise doit toujours être de qualité, car ce paramètre fidélise les clients, surtout pour les e-liquide parce qu’ils en achèteront plus souvent que la cigarette en elle-même. Afin d’assurer cette qualité, il faut trouver un bon grossiste et au meilleur prix pour ne pas se ruiner. Mais s’il y a un conseil important à donner aux entrepreneurs, c’est de ne pas trop se concentrer exclusivement sur les cigarettes électroniques, mais sur les produits dérivés. Les articles qui se cèdent le plus, d’après les statistiques, sont les e-liquides. En effet, ils se consomment et les vapoteurs doivent s’en approvisionner assez souvent selon leur fréquence de vapotage. La variété de ceux-ci entraine aussi les consommateurs à tester toujours de nouvelles saveurs.
En conclusion, le marché de l’e-cigarette connait un nouveau souffle après une baisse considérable des ventes en 2014. Son chiffre d’affaires ne cesse d’augmenter même si certains commerçants ne s’en sortent pas à cause de la concurrence très importante. Mais avant d’ouvrir sa propre boutique, il y a pourtant quelques notions de base à connaitre pour s’éviter une faillite rapide. Il est préférable par exemple d’orienter ses ventes, notamment vers l’e-liquide, et sinon, il faut bien choisir son emplacement, et surtout le public cible pour des ventes optimales.